La Galerie LJ est heureuse de recevoir l’artiste chinois-américain Mu Pan pour sa 3e exposition personnelle en ses murs. Ce solo show a lieu en conjonction avec la 1ère exposition rétrospective de l’artiste qui se déroule depuis le 26 avril à Madrid, dans la fondation privée Colección SOLO – à voir jusqu’au 26 juillet.
Mu Pan, c’est la rencontre entre Jérôme Bosch, Kuniyoshi et Marvel Comics. Il s’est fait connaître ces dernières années pour ses grandes peintures épiques et narratives, imprégnées de références culturelles et historiques au Japon et à la Chine, et de pop culture américaine. Il naît à Taïwan en 1976 dans une famille originaire de Chine continentale puis quitte l’île et son histoire complexe, pour New York où il émigre avec ses parents en 1997 lorsqu’il a 21 ans. Repartant de zéro avec sa famille, il adhère à la culture américaine non sans quelques appréhensions. Devenu citoyen américain depuis, Mu Pan cultive et revendique ses multiples identités culturelles dans ses peintures.
Ayant le sentiment d’avoir fait le tour, jusqu’à nouvel ordre, de la mise en scène de batailles, Mu Pan désormais évolue vers une narration plus contemplative, moins «mouvementée» (au premier degré). Il puise son inspiration, pour cette nouvelle série de peintures sur panneaux de bois, des 1001 statues de la déesse bouddhique Kannon au temple Sanjūsangen-dō à Kyoto au Japon, qu’il a visité il y a quelques années. Il a recréé son propre panthéon de divinités animales où se mêlent références traditionnelles et pop culture. Mu Pan a réinventé son style narratif pour proposer des histoires verticales, à travers ces personnages. Tout comme dans ses oeuvres précédentes, quelqu’un mange toujours quelqu’un : à la façon de poupées gigognes, les divinités animales s’empilent, s’entretuent, se dévorent, et ressuscitent. Références hindoues, thai, japonaises, maintiennent l’attachement toujours présent de l’artiste à ses origines. Loi de la jungle ou cycle de la vie, que le plus fort des dieux gagne, à moins que cela soit des hommes que Mu Pan fasse la critique…