Quentin Garel in New York : his first solo show will open May 2nd at Bertrand Delacroix Gallery, in case you miss it, see the pictures on the gallery website !
La première exposition personnelle de Quentin Garel à New York, “Gueules de Bois”, débutera le 2 mai à la Bertrand Delacroix Gallery, cependant vous pouvez déjà en avoir un aperçu sur le site internet de la galerie ! Notamment de grandioses dessins et une sculpture monumentale de crâne d’oiseau en bois.
Dernier focus en amont à notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, que nous consacrons à Annaïk Lou Pitteloud. Née en 1980 et originaire de Lausanne, elle vit et travaille en Belgique à Anvers. Son travail a été récompensé à deux reprises par les Swiss Art Awards en 2006 et 2007. En novembre 2012 elle a reçu le prix d’art contemporain de la Messe Kunst Zürich pour son oeuvre “Transposition“.
Annaïk Lou Pitteloud use de l’image photographique comme un matériau au même titre que la vidéo ou encore l’encre solide. Si elle échappe à l’enfermement de la catégorie, c’est également parce que son travail déjoue les apparences. Le réel y est ainsi perpétuellement confronté à la fiction et le visible est dans ses images photographiques paradoxalement bien plus fragiles que l’invisible. Les liens entre documentation et fiction s’établissent dans le mariage complexe entre d’un côté les prises de vue multiples d’un sujet ou d’une personne, bien souvent des centaines d’images, et de l’autre une image issue de l’assemblage de ces multiples clichés. La qualité documentaire du matériel de base, bien que fragmenté, se retrouve dès lors cristallisé dans une seule et unique image, de synthèse. L’ensemble de ce travail photographique se subdivise en deux parties, l’une intitulée «Prototypes» et consacrées aux environnements oscillant entre banalité et catastrophe, l’autre « Séquences », constituées d’images à l’esthétique cinématographiques.
En parallèle, Annaïk Lou Pitteloud réalise une série de pièces qui se rapprochent davantage d’une approche conceptuelle. « L’insurrection qui vient » sera notamment présentée à la galerie : son titre fait référence à un ouvrage rédigé par le Comité invisible et publié en 2007 par la maison d’édition française La Fabrique. Cet essai anarchiste émet l’hypothèse de l’effondrement de la culture capitaliste. Considéré par les auteurs comme un axe pour une critique radicale de la société occidentale, les émeutes françaises de 2005 servent dans leur analyse comme un exemple d’un changement important dans la façon de mener une lutte sociale. Attribué aux “9 de Tarnac” par la police française, ce livre a été considéré comme un ouvrage terroriste d’extrême gauche. L’incrimination des “9 de Tarnac” et leur supposé lien avec ce livre a soulevé une grande polémique politique en France. La pièce produite par l’artiste en rapport avec ce fait (image ci-dessus) représente la quantité d’encre qu’il a fallu utiliser pour imprimer un exemplaire de ce livre.
Notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, sera l’occasion de présenter pour la première fois en France le travail d’Elise Gagnebin-de Bons. Née en 1976, elle vit et travaille à Lausanne, et est diplômée de l’ECAL.
Le travail d’Elise Gagnebin-de Bons se développe tant sur l’axe vertical de l’art, c’est à dire sa dimension historique, que le long de l’axe horizontal, définissant quant à lui sa dimension sociale. Elle considère le phénomène de société – violent le plus souvent – et la marginalité comme des élément de la réalité constituant autant de sources immatérielles d’inspiration. Cris et chuchotements des hooligans, des fans de Death Metal ou des membres de sociétés secrètes, fonctionnent alors comme des signes de la réalité à l’instar des objets qui l’habitent.
Ses collages élaborent un vocabulaire et une syntaxe à même de saisir l’ensemble de son univers : récurrence d’un champ iconographique en lien avec le milieu du rock, de la marginalité mais aussi de la pensée révolutionnaire. On retrouve le concept du collage et de la confrontation jusque dans ses objets et ses installations aussi bien à un ordre conspirateur, estudiantin, mystique voire criminel.
Sa vidéo « TIP TAP OIL », qui sera montrée à la galerie, présente une danseuse qui exécute une double action : celle de danser et celle de déverser sur elle-même le liquide, en l’occurrence de l’essence. Cette vidéo fait référence à un fait d’actualité politique récurrent dans l’histoire contemporaine : l’immolation.
Nous poursuivons notre introduction à notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, avec un focus sur l’artiste sénégalais Omar Ba. Né en 1977, il a poursuivi la majeure partie de sa formation artistique en Suisse et est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Genève (où il vit actuellement) et de l’Ecole Cantonale d’Art du Valais. Il a également reçu en 2011 le prestigieux Swiss Art Award. A Paris, Omar Ba est représenté par la Galerie Anne de Villepoix. A la Galerie LJ il présentera deux nouvelles grandes peintures sur carton ondulé ainsi qu’une série de petits formats sur papier.
Omar Ba développe à travers ses œuvres une position picturale clairement singulière ainsi qu’une iconographie tout à fait personnelle, imprégnée d’un pouvoir étrange et séduisant. Sur un intense fond noir, qui constitue généralement le point de départ de ses compositions, Omar Ba dépeint des êtres hybrides aux traits énigmatiques, des dictateurs ou des soldats anonymes, des exilés à la recherche d’un espoir sans nom. Autant de signes qui parlent d’un conflit en acte ou jamais estompé, des apparences fantomatiques laissant apparaître immanquablement des vainqueurs et des vaincus, des prédateurs et des soumis. C’est une lecture ou plutôt une réécriture personnelle de l’histoire que l’artiste nous livre à travers ses vastes compositions qui révèlent autant une approche s’inspirant de la peinture d’Histoire qu’un goût déclaré pour les détails disséminés dans ses oeuvres sur carton ondulé, nous parlant d’histoires marginales et plus modestes. Les interrogations de l’artiste convergent en effet vers des questions d’ordre politique, social, culturel et identitaire, des questions qui s’expriment dans une peinture pour ainsi dire d’émergence, alimentant de manière subtile et perspicace les réflexions qui renvoient à la pensée postcoloniale.
(extrait d’un texte de Patrick Gosatti)
Dans la continuité de notre précédent article sur Ana Roldán et en guise d’introduction à notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, c’est le travail de Sandrine Pelletier que nous vous proposons de (re)découvrir ici.
Les collectionneurs français sont déjà familiers de son travail puisque Sandrine a vécu ces dernières années à Paris (avec un passage notamment à la galerie Frank Elbaz), avant de retourner vivre à Genève, puis quelques mois au Caire en Egypte. Elle est de retour sur Paris depuis quelques mois et nous sommes ravis de l’accueillir à nouveau à la galerie. On se souvient notamment de sa contribution remarquée dans notre exposition collective consacrée au fil et au tissu en 2009 (Fils croisés).
Sandrine a été sélectionnée pour les prestigieux Swiss Art Awards 2013 et son travail sera par conséquent présenté pendant Art Basel.
Les pièces que Sandrine Pelletier présente dans l’exposition «Last Exit to Ordalia» puisent leur origine dans une image d’archive représentant l’incongru Baron’s Palace d’Héliopolis, un quartier au nord du Caire (Palais du Baron Empain). Ce dernier y est présenté peu de temps après l’achèvement de sa construction en 1911, isolé au centre d’un terrain vague. Sandrine Pelletier a découvert Le Caire au cours d’une résidence de 6 mois en 2012. L’installation que lui a inspiré le Palais est constituée de trois plateaux sur lesquels alternent sculptures tentaculaires et plaques de terre étirées. Le traitement de la surface est partiellement émaillé de noir brillant et présente tantôt les mouvements de doigts et tantôt des éléments d’architecture plus détaillés. Une sélection de dessins sera également présentée, issue de cette résidence au Caire, ainsi qu’un livre édité à cette occasion.
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