Etienne Pottier dans Libération pour Galeristes 2020
EXPOS
L’art sous le signe de la résistance à Paris
Par Clémentine Mercier — 24 octobre 2020 à 12:22
Galeries et petites foires s’organisent pour faire vivre la capitale au rythme d’une semaine de l’art sans la Fiac. Des propositions riches, vivantes… et surtout bienfaisantes, confirmant l’attractivité de Paris à l’international malgré la pandémie.
Galeristes persiste et signe au Carreau du Temple (Paris IIIe)
«Ce n’est pas une édition de résistance mais plutôt de la persistance», se félicite Stéphane Corréard qui privilégie depuis ses débuts le local, la rencontre, le petit format, la taille humaine, la réutilisation de sa scénographie, plutôt que les mega raouts. En dépit des contraintes sanitaires (jauge à 360 personnes) Galeristes a le même nombre de participants qu’en 2019, compte 12 nouvelles galeries dans ses rangs et retrouve des fidèles qui n’ont pas de stand à la Fiac (Sémiose, Loevenbruck). «Sans galeristes la vie serait trop triste» dit le slogan et c’est vrai qu’il y a de la joie à retrouver l’Anthologie de l’art français mais aussi de nombreux accrochages pétillants où l’œil s’égare entre les coups de flashs aux allures de bonbons (Mustapha Azeroual – Galerie Binome), les découpages de la balinaise Ni Tanjung (Yes, we Love Project x Lucas Djaou), les icônes du Far West peintes par Zuka (Zenaide Gourievna Booyakovitch à la galerie Françoise Livinec) et les intrigantes femmes sans visages de Mary Clerté qui dessine aussi très bien les chats et les lapins (Galerie Pixi). Coup de cœur pour les céramiques sublimement monstrueuses du bien nommé Etienne Pottier, auteur inspiré de ravissants Godes de l’Enfer en terre cuite brillante.
Galeristes du 23 au 25 octobre (Carreau du Temple, Paris IIIe).