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La galerie LJ est heureuse de présenter «Fake Cover», la 1ère exposition personnelle à Paris de l’artiste américain originaire de Taiwan, Mu Pan, qui rassemble deux années de productions. Ses peintures d’une grande précision proposent une narration, souvent des scènes de bataille, qui lui permettent de multiplier les péripéties mais aussi les critiques. On l’a découvert à Paris dans l’exposition collective d’artistes «outsiders», Hey!Modern Art & Pop Culture (Halle Saint-Pierre, 2013).
[FR]
Mu Pan, né en 1976 à Taiwan, a émigré aux Etats-Unis en 1997 avec sa famille. Il a étudié à la School of Visual Arts de New York où il a obtenu en 2007 un M.F.A avec félicitations. Vivant à Brooklyn, il travaille à l’acrylique ou à l’huile, et réalise parfois des sculptures en origami. Il a également une abondante production de croquis et dessins personnels. En parallèle à son travail d’artiste il enseigne à la réputée école d’arts appliqués Parsons, à Brooklyn.
A mi-chemin entre Utagawa Kuniyoshi, dernier grand maître de l’estampe dans le mouvement ukiyo-e et parrain du surréalisme brutal dans l’art japonais, et Toshio Saeki, avant-gardiste de l’ukiyo-e érotique, se trouve Mu Pan. Les narrations qu’il élabore mettent en scène des événements de l’Histoire chinoise et japonaise classique et contemporaine, réinterprétés selon son langage pictural, engagé et politique. Ses nouveaux mythes sont marqués par des personnages hybrides et des éléments de culture populaire à la limite du cartoon. Ses peintures narratives sont aussi le prétexte d’acerbes critiques sociales de ses pays d’accueil et d’origine, sur l’immigration, la gentrification des quartiers populaires de New York ou la nouvelle génération de jeunes de Taiwan.
Les singes tiennent une place prépondérante dans sa nouvelle série de peintures intitulée Screaming Monkeys : ils incarnent des personnages tantôt hargneux, agressifs ou stupides, dans des scènes où sont particulièrement critiqués les japonais pour leur implication dans la Seconde Guerre Mondiale. La trame de fond de ces oeuvres est la défense d’un patrimoine, d’une culture chinoise qui serait, selon les circonstances, reniée, bafouée ou spoliée, un héritage culturel dont l’artiste, émigré, est fier et qu’il entend préserver, non sans humour, amertume et nostalgie.
[ENG]
Mu Pan emigrated from Taiwan to the US in 1997 with his family. He studied at the School of Visual Arts in New York where he earned an MFA in 2007 with honors. He works in acrylic or oil, and sometimes makes sculptures origami. He also has an abundant production of sketches and personal drawings. In parallel to his work as an artist he teaches at the renowned Parsons School of Applied Arts in Brooklyn.
Halfway between Utagawa Kuniyoshi, the last great master of printmaking in the ukiyo-e movement and sponsor of brutal surrealism in Japanese art, and Toshio Saeki, pioneering erotic ukiyo-e, stands Mu Pan. He develops narrative paitings that depict events of the Chinese and Japanese classical and contemporary history, reinterpreted according to his pictorial language, and political commitment. His new myths are marked by hybrid characters and elements of popular culture on the edge of cartoon. His narrative paintings are also the pretext of scathing social criticism of his host and original countries, about immigration, gentrification of the neighborhoods of New York or the new generation of young people living in Taiwan.
The monkeys are predominant in his recent series of paintings: they embody the characters sometimes surly, aggressive or stupid, in scenes where Japanese are particularly criticized for their involvement in the Second World War. The backstory of these works is defending a heritage of Chinese culture that would, in the circumstances, denied, violated or despoiled, a cultural heritage which the artist, emigrated, is proud and intends preserve, not without humor, bitterness and nostalgia.