[06/09 – 10/09/23 ] KIAF SEOUL
For its first participation to KIAF Seoul in Korea, Galerie LJ showcases new works by Rithika Merchant, Lujan Pérez and Martin Kazanietz.
+ infos : https://kiaf.org/
For its first participation to KIAF Seoul in Korea, Galerie LJ showcases new works by Rithika Merchant, Lujan Pérez and Martin Kazanietz.
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[FR]
La galerie présente “Inner Matter” du 6 mai au 17 juin 2023, sur une proposition d’Anne-Laure Lemaitre, curatrice franco-canadienne basée à New York, avec les artistes américaines Shona McAndrew, Nadia Waheed et Sydney Vernon. Cette exposition interroge, à travers la peinture et le dessin, le rapport au corps qu’entretiennent chacune des trois artistes, et comment le format du portrait peut devenir un outil d’acceptation de soi, d’émancipation et d’introspection.
Dans l’interstice qui sépare un corps d’un autre existe un univers, un espace composé de perceptions et de relations physiques entre êtres et objets. Nous appréhendons en partie notre environnement à travers un prisme rationnel érigé par expérience, logique et compréhension commune. Mais qu’existe t’il au-delà de marqueurs concrets, de connexions spatiales et temporelles ? Au-delà du tangible, le personnel et l’intime tissent une toile, une trame intérieure; un alliage immatériel, amalgame de souvenirs et de sensations à travers lequel nous comprenons le monde. Cet espace, unique à chacun, nous habite et nous différencie. Une définition de soi se construit en cercles concentriques: le soi privé, le soi personnel, le soi public. Le soi privé, aux contours impalpables et invisibles à tout autre, est le berceau de nos multiples complexités. Transcrire cet espace particulier en langage visuel, incarnant l’imperceptible – une réalité matérielle, mais également héréditaire, émotionnelle et spirituelle – est au cœur de la pratique des trois artistes présentées dans “Inner Matter”.
Shona McAndrew (née en 1990 à Paris, vit et travaille à Philadelphie) porte un regard tendre et aimant sur ses sujets, représentés dans de rares moments d’abandon et de vulnérabilité où, baissant leur garde, ils peuvent simplement « être », loin des définitions et des jugements imposés par un regard extérieur autre, forcément réducteur. Ces portraits et autoportraits offrent un espace de paix et de repos, d’acceptation et d’accueil rare et salutaire, en contraste avec une violence perceptive à la fois autre et inexorable.
Employant son propre corps comme prémisse à une recherche identitaire complexe, Nadia Waheed (née en 1992, originaire du Pakistan, vit et travaille à Austin) sonde les profondeurs d’une représentation de soi réelle et plurielle. Le corps est un vaisseau, un point d’origine métaphysique autant que corporel. Explorant des relations existentielles liées au soufisme et à des formes de pensées magiques traditionnelles, elle crée un espace de vie où plans éthérés et physiques se rejoignent et s’allient.
Utilisant la repossession de documentation photographique familiale comme base pour ses compositions partiellement autobiographiques et partiellement fictionnelles, Sydney Vernon (née en 1995 aux USA, vit et travaille à Baltimore) cherche à interroger cette mémoire intergénérationnelle spécifique, au sein d’un contexte social et historique complexe. Ses œuvres, alliant dessin, peinture et collages, offrent une approche poétique intégrant le personnel comme marqueur universel.
L’esprit humain tend à définir, réduire, catégoriser; à créer un lieu circonscrit pour chaque chose et pour chacun, afin de pouvoir donner sens du monde. Dans une société exponentiellement dystopique et dichotomique, revendiquer une complexité et une pluralité subtiles, au-delà de marqueurs différentiels réducteurs et limitatifs, est un acte fort à la fois introspectif et radical.
En prenant ancrage dans un format séculaire classique, comme le portrait, pour établir une pratique dépassant les normes conventionnelles du genre, Shona McAndrew, Nadia Waheed et Sydney Vernon offrent une mise en abyme, une redéfinition moins linéaire de l’idée de portrait en tant que représentation d’un sujet, mais également d’un auteur. Évocatives, éminemment spécifiques et uniques, leurs pratiques ont valeur d’incantations. Elles concrétisent en présence palpable substantielle les profondes fondations par lesquelles nous nous connectons individuellement à une réalité commune, qui demeure cependant protéiforme et plurielle.
[ENG]
Galerie LJ presents “Inner Matter” from May 6 to June 17, 2023, curated by Anne-Laure Lemaitre, with American artists Shona McAndrew, Nadia Waheed and Sydney Vernon. This exhibition questions, through painting and drawing, the three artists’ relationship to the body, and how portrait can become a tool for self-acceptance, emancipation and introspection.
In the interstice that separates one body from another exists a universe, a space composed of perceptions and physical relations between beings and objects. We apprehend in part our environment through a rational prism erected by experience, logic and common understanding. But what exists beyond concrete markers, spatial and temporal connections? Beyond the tangible, the personal and the intimate weave a web, an inner weave; an immaterial alloy, an amalgam of memories and sensations through which we understand the world. This space, unique to each of us, inhabits us and differentiates us. The definition of self is built in concentric circles: the private self, the personal self, the public self. The private self, with impalpable contours invisible to all others, is the cradle of our multiple complexities. Transcribing this particular space into visual language, embodying the imperceptible – a material reality, but also hereditary, emotional and spiritual – is at the heart of the practice of the three artists presented in “Inner Matter”.
Shona McAndrew (born 1990 in Paris, lives and works in Philadelphia) takes a tender and loving look at her subjects, portrayed in rare moments of abandonment and vulnerability where, letting down their guard, they can simply “be”, far from the definitions and judgments imposed by another, inevitably reductive, external view. These portraits and self-portraits offer a space of peace and rest, of acceptance and welcome that is rare and salutary, in contrast to a perceptive violence that is both other and inexorable.
Using her own body as a premise for a complex search for identity, Nadia Waheed (b. 1992, originally from Pakistan, lives and works in Austin) probes the depths of a real and plural representation of self. The body is a vessel, a metaphysical point of origin as much as a corporeal one. Exploring existential relationships with Sufism and traditional magical thought forms, she creates a space of life where ethereal and physical levels meet and merge.
Using the repossession of family photographic documentation as the basis for her partly autobiographical and partly fictional compositions, Sydney Vernon (b. 1995, lives and works in Baltimore) seeks to interrogate this specific intergenerational memory within a complex social and historical context. Her works, combining drawing, painting and collage, offer a poetic approach that integrates the personal as a universal marker.
The human mind tends to define, reduce, categorize; to create a circumscribed place for everything and everyone in order to make sense of the world. In an exponentially dystopian and dichotomous society, claiming a subtle complexity and plurality, beyond reductive and limiting differential markers, is a strong act that is both introspective and radical.
By anchoring themselves in a classic secular format, such as portraiture, to establish a practice that goes beyond the conventional norms of the genre, Shona McAndrew, Nadia Waheed and Sydney Vernon offer a “mise en abyme”, a less linear redefinition of the idea of portraiture as a representation of a subject, but also of an author. Evocative, eminently specific and unique, their practices are like incantations. They concretize in substantial palpable presence the deep foundations by which we connect individually to a common reality, which remains however protean and plural.
[FR]
La galerie est heureuse de présenter “L’Oiseau de Feu”, la première exposition personnelle en France de Nastaran Shahbazi, artiste d’origine iranienne installée à Paris depuis une quinzaine d’années.
Nastaran Shahbazi est née à Téhéran en 1982. Après avoir obtenu un diplôme en design graphique à l’Université Azad (Art et Architecture) de Téhéran en 2005, elle est venue poursuivre ses études en France (École des Gobelins en 2009, Master 2 en arts visuels à Paris VIII en 2012). Après quelques années à Hong Kong de 2014 à 2017, elle revient s’installer définitivement à Paris.
Son propre parcours en tant qu’artiste a été marqué par sa mobilité – de Téhéran à Paris à Hong Kong, puis de nouveau en France. Elle s’est concentrée de 2009 à 2014 sur diverses méthodes de gravure en combinant des techniques numériques et artisanales. Au cours de ces années, la gravure et le monoprint sont devenues ses techniques de prédilection, et elle a créé différentes séries axées sur l’imagerie mentale, parfois en adoptant des références poétiques, cinématographiques et littéraires.
En travaillant sur les techniques d’impression, elle s’est éloignée des éléments illustratifs, ce qui l’a amenée à exprimer des significations ou des expériences émotionnelles. Cela est dû aux expériences directes et uniques qu’elle a acquises lors de sa propre émigration, qui ont profondément modifié son parcours artistique. Le souhait d’exprimer des sentiments profonds à propos des discontinuités historiques, de la dispersion, de la diaspora et de l’isolement, sont les thèmes clés du travail et de la pratique artistique de Nastaran Shahbazi. Elle se consacre désormais entièrement à la peinture, qui est devenu son principal médium, et dont la palette des couleurs lui permet d’exprimer un plus grand nombre d’émotions et d’expériences.
Bouleversée par la sensualité et la chair, Shahbazi propose une nouvelle série de peintures inspirée de sa découverte des expressionnistes allemands, du monde de la danse et des ballets russes. La relecture d’un vieil exemplaire du Ballet de Boris Kochno, ainsi que la redécouverte des oeuvres de Paola Rego, Bonnard et Vuillard, furent un vrai choc pour son oeil. Le titre de l’exposition, “L’Oiseau de feu”, est une référence au ballet éponyme, qui trouve son origine dans le conte russe écrit par Igor Stravinsky et popularisé en France par le chorégraphe Maurice Béjart.
Travaillant pour cette série autour du mouvement, et du sensible au sens charnel du terme, Nastaran Shahbazi explore les corps qui s’émeuvent ou qui se plient aux exigences des chorégraphes. Dans un registre plus introspectif, mélancolique et profond, les toiles s’épanchent sur les états d’âme de la peintre, sous les traits de jeunes danseurs aux corps fluides, dans les coulisses, dans les loges ou sur scène. Dans la continuité de son récent travail sur la vie nocturne parisienne et les libertés qu’offre une vie à l’occidentale, qu’elle a totalement embrassées, Shahbazi entreprend d’exorciser ce qui la hante, les spectres qui l’ont suivis d’Iran en France, et la triste actualité qui les lui rappellent. Ses oeuvres sont, au contraire, une ode à la vie, aux plaisirs charnels, à la liberté des corps.
[ENG]
We are pleased to present “The Firebird”, the first solo exhibition in France by Iranian artist Nastaran Shahbazi who has been based in Paris over the past fifteen years.
Nastaran Shahbazi was born in Tehran in 1982. After graduating in graphic design from Azad University (Art and Architecture) in Tehran in 2005, she moved to France to her studies (a degree at École des Gobelins in 2009 and a Master in Visual Arts at Paris VIII university in 2012). After a few years in Hong Kong from 2014 to 2017, she returned to settle permanently in Paris.
Her own journey as an artist has been marked by her mobility – from Tehran to Paris to Hong Kong and back to France. She focused from 2009 to 2014 on various printmaking methods combining digital and handmade techniques. During these years, printmaking and monoprinting became her favorite techniques. She created different series, focusing on mental imagery, sometimes adopting poetic, cinematic and literary references.
As she worked on the print techniques, she moved away from illustrative elements, which led her to express meanings or emotional experiences. This is due to the direct and unique experiences she gained during her own emigration, which deeply changed her artistic path.
The desire to express profound feelings about historical discontinuity, dispersion, diaspora and isolation are key themes in Nastaran Shahbazi’s work and artistic practice. She now devotes herself entirely to painting, which has become her main practice, and which color palette helps her expressing a wider range of emotions and experiences.
Moved by sensuality and the flesh, Shahbazi proposes a new series of paintings inspired by her discovery of German expressionism, dance and the Russian ballet. Reading again an old copy of Boris Kochno’s Ballet, as well as rediscovering the works of Paola Rego, Bonnard and Vuillard, have been a real shock for her eye. The title of the exhibition, “The Firebird”, is a reference to the eponymous ballet which originated in the Russian tale written by Igor Stravinsky and popularized in France by the choreographer Maurice Béjart.
For this new series, Shahbazi worked on the concepts of movement and how the body can translate emotions, Nastaran Shahbazi explores the moves of the anatomy when it meets the demands of choreographers. In a more introspective, melancholic and deeper consideration, the paintings reveal the painter’s state of mind, under the features of young dancers with fluid bodies, backstage, in the dressing rooms or on stage. In the continuity of her recent work on Parisian nightlife and the freedom offered by the Western lifestyle, which she has totally embraced, Shahbazi undertakes to exorcise what haunts her, the spectres that followed her from Iran to France, and the sad current events that remind her of them. Her works are, on the contrary, an ode to life, to carnal pleasures, to the freedom of bodies.
[FR]
La galerie est heureuse présente une nouvelle exposition personnelle de l’artiste américain d’origine chinoise Mu Pan. “Another Journey to the West” présente une dizaine de dessins originaux inédits, dans la continuité de ceux présentés en octobre 2022 sur la foire Asia Now, à Paris. Il s’agit des illustrations originales commandées pour une réédition du livre Journey to the West par Folio Society, paru le 14 mars 2023.
Equivalent asiatique de notre Seigneur des Anneaux occidental, Journey to the West (traduit en français: La Pérégrination vers l’ouest) est un roman épique médiéval signé de l’auteur chinois Wu Cheng’en, racontant les péripéties rocambolesques du Roi Singe. Accompagné d’une joyeuse bande atypique composée d’un moine, d’un dragon métamorphosé en cheval, d’un moine-cochon aux moeurs légères, et d’un soldat repenti, le Roi Singe entraine le lecteur dans les situations cocasses et les pièges qui rythment leur quête de textes bouddhistes sacrés, qu’ils doivent ramener d’Inde en Chine. Ce personnage clivant est au centre de l’histoire de Journey To The West, et son véritable héros. Singe à l’humour cynique, il devient à force de provocations et de batailles, pratiquement invincible. Monument de la littérature classique en Asie, le livre fait encore aujourd’hui l’objet de multiples adaptations sur écran et sur papier (dont le fameux animé japonais Dragon Ball). Il a influencé des générations de jeunes chinois (et au-delà), dont Mu Pan, qui se sont attachés au Roi Singe.
Pour la réédition du livre en anglais chez Folio Society, l’éditeur a commandé à Mu Pan un ensemble d’illustrations pour accompagner un large extrait du roman (initialement de 1000 pages). Il y reprend les scènes les plus iconiques des aventures du Roi Singe. Réalisés à l’encre sur papier, ces dessins offrent une palette différente des couleurs habituelles de l’artiste, et transposent ces scènes imaginées au XVIe siècle, en planches de bande-dessinées contemporaines. Donnant la part belle aux scènes de bataille dynamiques et aux compositions en mouvement inspirées des mangas, Mu Pan livre un fabuleux hommage au roman qui a marqué sa jeunesse et sa pratique artistique.
[ENG]
We are pleased to present a new solo exhibition by Chinese-American artist Mu Pan. “Another Journey to the West” showcases a new body of original drawings, following the ones presented in October 2022 at Asia Now art fair in Paris. These are the original illustrations commissioned for a new edition of the book Journey to the West by Folio Society (UK), released on March 14, 2023.
Journey to the West is a medieval epic novel by Chinese author Wu Cheng’en, recounting the incredible adventures of Monkey King. Accompanied by a merry band of monks, a dragon transformed into a horse, a promiscuous pig-monk, and a repentant soldier, Monkey King leads the reader through the comical situations and traps that punctuate their quest for sacred Buddhist texts, that they must bring back from India to China. This divisive character is at the center of the story of Journey To The West, and its true hero. A monkey with a cynical sense of humor, he becomes, by dint of provocations and battles, practically invincible.
A monument of classic literature in Asia, the book is still the subject of multiple adaptations on screen and in print (including the famous Japanese anime Dragon Ball). It has influenced generations of young Chinese people (and beyond), including Mu Pan, who all have become attached to Monkey King.
For the new publication of the book in English by Folio Society, the publisher commissioned Mu Pan to create a set of illustrations to accompany a large excerpt from the novel (counting originally 1000 pages). The illustrations include the most iconic scenes from the adventures of Monkey King. Created in ink on paper, these drawings offer a different palette from the usual colors of the artist, and transpose these scenes imagined in the 16th century, in contemporary comic strips. Giving a large space to dynamic battle scenes and compositions in motion inspired by manga, Mu Pan delivers a fabulous tribute to the novel that marked his youth and his artistic practice.
Pour sa 3e participation à la foire Art Madrid, la galerie propose un stand consacré au travail de Julien Primard, Léo Caillard, Quentin Garel et Mihael Milunovic.
Horaires d’ouverture
mercredi 22 février 11h-21h : Preview
du jeudi 23 au dimanche 26 février 11h-21h : Ouverture au public
Adresse :
Galería de Cristal del Palacio de Cibeles
C/ Montalbán 1, junto a Plaza de Cibeles
Madrid
Accès :
Metro: Banco de España
+ infos : www.art-madrid.com/es/informacion
[FR]
La galerie est heureuse de recevoir la seconde exposition personnelle en ses murs du plasticien français Léo Caillard. Dans la continuité de sa série « Wave Stone », qu’il développe depuis 2021, Caillard présente un nouvel ensemble d’une dizaine de bustes inédits, sculptés dans des pierres d’exception (marbres Emperador gris-vert ou rosso de Sienne, onyx rose et blanc, …), un travail alliant technologie contemporaine et références classiques.
Léo Caillard (né en 1985) vit et travaille à Pantin (93). Diplômé de l’Ecole des Gobelins (2008), il poursuit des études d’histoire de l’art et pratique la photographie dans un premier temps, tout en s’intéressant à la 3D et aux nouveaux médias. Depuis ses débuts en 2009, sa pratique pluridisciplinaire évolue à l’intersection du réel et du numérique, du physique et du métaverse.
Passionné par les sciences et particulièrement la notion de temps, Caillard exprime à travers sa pratique artistique son questionnement sur le passé, les mythes et les épopées, qu’il considère comme des métaphores des grandes préoccupations de notre époque. Ses distorsions temporelles dans le marbre, en photographie ou en néons, ont vocation à interroger et éclairer notre compréhension des enjeux actuels.
Ses différentes séries d’oeuvres en marbre offrent une lecture du passé à la lumière du présent. Séduit par le veinage et la polychromie des marbres qu’il source dans toute l’Europe, il les contorsionne à l’aide de la modélisation 3D. Il tord, contracte, agite, bouleverse Aphrodite/Vénus, Hercule ou Jules César, les tirant de leur demi sommeil millénaire et figé.
Vouant un profond enthousiasme pour l’art numérique et blockchain, Léo Caillard fait évoluer son travail sous la forme de NFT, en éditions et en pièces uniques. Tel un pied de nez au sablier, il immortalise ses oeuvres sur le métaverse. L’idée de s’inscrire dans une temporalité, une histoire (celle de l’art), l’obsède autant qu’elle le passionne. Convaincu que la blockchain offre un marchepied à la révolution artistique du 21ème siècle, il explore le concept de la création d’une oeuvre qui serait pérenne.
[ENG]
Galerie LJ is pleased to present its second solo exhibition by French visual artist Léo Caillard: “Q1TUM”. In the continuity of his “Wave Stone” series, which he has been developing since 2021, Caillard presents a new body of ten busts carved in rare stones (marble Emperador grey-green, marble Rosso from Sienna, pink and white onyx, and more), a series combining contemporary technology and classical references.
Léo Caillard (born in 1985) lives and works in Pantin, outside Paris. After graduating from the Gobelins school in 2008, he studied art history and practiced photography first, while being interested in 3D and new media. Since his debut in 2009, his multidisciplinary practice has evolved at the crossroads of the real and the digital, the physical and the metaverse.
Passionate about science and particularly the notion of time, Caillard expresses through his artistic practice his questioning of the past, myths and epics, which he considers to be metaphors for the major concerns of our time. His temporal distortions in marble, in photography or in neon, are intended to question and enlighten our understanding of contemporary issues.
His various series of works in marble offer a reading of the past, in the light of the present. Seduced by the veining and polychromy of the marbles he sources from all over Europe, he contorts them using 3D modeling. He twists, contracts, stirs up and disrupts Aphrodite/Venus, Hercules or Julius Caesar, bringing them out of their quiet and frozen half-sleep.
With a deep enthusiasm for digital art and the blockchain, Léo Caillard also creates NFT, in editions and unique pieces. He immortalizes his works on the metaverse to confront the hourglass of Time. The idea of being part of a temporality, a history (of art), obsesses him as much as it fascinates him. Convinced that the blockchain offers a stepping stone to the artistic revolution of the 21st century, he explores the concept of creating a work that would be perennial.
[FR]
La Galerie LJ présente “Les Instants Modernes”, sa première exposition personnelle en ses murs du peintre français Julien Primard, du 3 décembre 2022 au 14 janvier 2023.
Designer de formation et de métier, Julien Primard est également un peintre autodidacte. Né en 1986 en région parisienne, c’est à Toulon qu’il s’installe pour ses études de design, ville qu’il a définitivement adoptée depuis. C’est au début des années 2000 qu’il commence à peindre, d’abord en milieu urbain en pratiquant le graffiti sur des murs d’usines abandonnées. Il fonde en 2009 le collectif La Thérapicturale avec des amis graffeurs, et monte ses premières expositions collectives et projets artistiques, qui lui permettent d’affirmer son style. C’est à Marseille que sa peinture va pleinement se révéler, à partir de 2016, dans des expositions personnelles successives que lui consacre la galerie Backside.
S’inspirant des courants classiques et de l’architecture moderne, Primard peint à l’huile des compositions prônant l’abandon, nous entrainant vers des lieux insolites, souvent inaccessibles, édifiant ces ruines au rang de monuments, visités par des personnages anonymes et invisibles. Ses tableaux sont minutieusement préparés en amont grâce à un travail de photographie quotidien et de dessin préparatoire. Les photos de scooters, de bâtiments, de chaussures usées et autres portes condamnées qu’il accumule, deviennent des fragments qu’il assemble pour raconter ses propres narrations.
Julien Primard trouve dans le béton un ancrage fort qu’il développe de la rue comme support, à la toile comme sujet. L’intensité des espaces urbains désertés dévoile la brutalité de l’absence, ou plutôt de l’invisibilité, de l’absence de visibilité : une question existentielle pour l’artiste, dont les personnages, projections de lui-même, ne cessent d’interroger son auteur. Faut-il rester invisible et anonyme, et ainsi jouir d’une forme de liberté, ou bien se découvrir au grand jour et assumer ? La question se posait déjà lorsqu’il pratiquait le graffiti. C’est une question qui aujourd’hui le taraude, entre son métier de designer accompli et la pratique de la peinture, qui l’appelle irrésistiblement à lui consacrer plus de temps. Pour la première fois dans ses peintures, ces deux positionnements s’affrontent : le peintre à visage découvert engage un débat avec le graffeur anonyme. Tomber le masque, au sens propre comme au figuré, avec un clin d’oeil aux années Covid solitaires qui viennent de s’écouler, c’est toute la question que Primard se pose à lui-même dans son travail, dans un décor emprunt de références à l’architecture moderne qu’il aime tant et qui l’entoure dans son quotidien entre Toulon et Hyères. Ici la Villa Noailles, là la Fondation Maeght, ou encore les pépites architecturales qu’il déniche lors de ses promenades en famille sur la presqu’île de Giens ou sur le chemin du travail à Toulon.
[ENG]
Galerie LJ presents “Les Instants Modernes”, its first solo exhibition by French painter Julien Primard, from December 3, 2022 to January 14, 2023.
A designer by training and profession, Julien Primard is also a self-taught painter. Born in 1986 outside Paris, he moved to Toulon in the south of France, for his design studies, a city he has since adopted. He started painting in the early 2000s, first in an urban environment by practicing graffiti on the walls of abandoned factories. In 2009, he founded the collective La Thérapicturale with graffiti artist friends, and set up his first group exhibitions and artistic projects, which allowed him to assert his style. It is then in the city of Marseille that his practice fully revealed itself, from 2016, in a series of solo exhibitions that Backside gallery dedicated to him.
Inspired by classical painting and modern architecture, Primard paints in oil on canvas compositions advocating abandonment, taking us to unusual places, often inaccessible, building these ruins to the rank of monuments, visited by anonymous and invisible characters. His paintings are meticulously prepared thanks to a daily work of photography and preparatory drawing. Pictures of scooters, buildings, worn out shoes and other condemned doors that he accumulates, become fragments that he assembles to tell his own narratives.
Julien Primard finds in concrete a strong anchorage that he develops from the street as a medium, to the canvas as a subject. The intensity of deserted urban spaces reveals the brutality of absence, or rather invisibility, the absence of visibility: an existential question for the artist, whose characters, as projections of himself, never cease to question their author. Should one remain invisible and anonymous, and thus enjoy a form of freedom, or should one discover oneself in broad daylight and assume The question was already ongoing when he was practicing graffiti. Today this question torments him, sitting between his job as an accomplished designer and the practice of painting, which irresistibly calls him to dedicate more and more time to it. For the first time in his paintings, these two positions confront each other: the open-faced painter engages in a debate with the anonymous graffiti artist.
To drop the mask, literally and figuratively, with a nod to the solitary Covid years that have just passed, is the question that Primard asks himself in his work, in a setting full of references to the modern architecture that he loves so much and that surrounds him in his daily life, between Toulon and Hyères. Here the Villa Noailles, there the Maeght Foundation, or the architectural jewels that he unearths during his family walks on the peninsula of Giens or on his way to work in Toulon.
[FR]
La Galerie LJ présente “Jusqu’ici tout va bien”, la deuxième exposition personnelle en ses murs du duo d’artistes français Murmure, du 15 octobre au 26 novembre 2022. Paul Ressencourt (né en 1981) et Simon Roché (né en 1983) se sont rencontrés durant leurs études aux Beaux-Arts de Caen : ils se sont rapidement trouvé une passion commune pour le dessin et le street art. Intervenant ensemble depuis 2010 dans l’espace public, ils recouvrent les murs des villes de collages tout autant qu’ils développent une pratique en atelier nourrie de leur formation académique.
Dans la continuité de leur travail engagé sur les thématiques éco-environnementales, ils dénoncent à travers plusieurs nouvelles séries d’œuvres présentées dans cette seconde exposition à la galerie, le paradoxe absurde de certaines situations actuelles où la réalité dépasse régulièrement la fiction. En réunissant un ensemble de constats mis en images sous la forme de dessins à la pierre noire et de peintures sur toile, Murmure met en exergue des faits en contradiction totale avec l’horizon climatique qui se profile.
Tandis que nous regardons impuissants notre planète se détruire, brûler, fondre… n’y a-t-il vraiment rien que nous ne puissions faire ? Au lieu d’amorcer de réels changements majeurs dans son mode de vie et de consommation, l’humanité semble rester aveugle, quitte à assister à des scènes jusqu’alors impensables : “Jusqu’ici tout va bien”… mais jusqu’à quand ? Et tout va-t-il réellement encore bien ? Sur la banquise transformée en chantier à ciel ouvert, les icebergs deviennent des parcs aquatiques aux eaux turquoises surpeuplées de touristes, où la faune n’a plus sa place. Dans cette anticipation pessimiste de notre avenir proche, les baleines finissent en sushi, les cocktails Molotov sont fabriqués dans des bouteilles de boissons bio issues du commerce « équitable », le nettoyeur municipal efface le street art de l’artiste dont il porte le t-shirt, le street artiste se réclame anticapitaliste quand bien même il a fait fortune dans le commerce de vêtements dont l’empreinte carbone est aussi discutable que les fruits de grande consommation, sujet d’une nature « réellement » morte.
Pour autant, Murmure privilégie dans leur expression plastique une forme de beauté qui contraste avec la cruauté, la stupidité et l’urgence des situations dépeintes dans leur œuvres. Le propre de l’art n’est-il pas d’être le témoin d’une époque ? Ainsi c’est un cri d’alarme que révèlent les images de Murmure, en espérant qu’il ne soit pas trop tard pour que l’humanité se ressaisisse.
[ENG]
Galerie LJ presents “So Far So Good”, the second solo exhibition with the gallery of French artist duo Murmure, from October 15 to November 26, 2022. Paul Ressencourt (born in 1981) and Simon Roché (born in 1983) met during their studies at the Fine Arts School of Caen: they quickly found a common passion for drawing and street art. Working together since 2010 in the public space, they cover city walls with collages as much as they develop a studio practice nourished by their academic training.
Following up their ongoing work on environmentally conscious themes, they report through several new series of artworks presented in this second exhibition at the gallery, the absurd paradox of certain current situations where reality regularly exceeds fiction. By bringing together a set of observations put into images in the form of drawings in charcoal pencil, and paintings on canvas, Murmure highlights facts in total contradiction with the emergency of climate change.
While we watch helplessly as our planet is destroyed, burned, melted… is there really nothing we can do? Instead of initiating real major changes in its way of life and consumption, humanity seems to remain blind, even if it means witnessing scenes that were previously unthinkable: “So far so good”… but until when? And is everything really still okay? On the ice field transformed into an open-air construction site, the icebergs become aquatic parks with turquoise waters overcrowded with tourists, where the fauna no longer has its place. In this pessimistic anticipation of our near future, whales end up as sushi, Molotov cocktails are made in bottles of organic drinks from “fair” trade, the municipal cleaner erases the street art of the artist whose T-shirt he wears, the street artist claims to be anti-capitalist even though he has made a fortune in the trade of clothes which carbon footprint is as questionable as the fruits of mass consumption.
In spite of everything, Murmure favors in their art a form of beauty which contrasts with the cruelty, the stupidity and the urgency of the situations depicted in their works. Isn’t the essence of art to be the witness of an era? Thus the art of Murmure reveals a cry of alarm, hoping that it is not too late for humanity to pull itself together.
La foire Asia Now déménage cette année à la Monnaie de Paris.
Nous présentons sur notre stand des oeuvres de :
Rithika Merchant
Mu Pan
Nastaran Shahbazi
Tangent Lin
Horaires d’ouverture
jeudi 20 octobre : 14:00 – 20:00 VIP Preview + Vernissage (sur invitation)
vendredi 21 octobre, samedi 22 octobre, dimanche 23 octobre : 10:00 – 11:00 créneau VIP / ouverture au public 11:00 – 20:00 (18:00 le dimanche)
Adresse :
Monnaie de Paris
11 quai de Conti, 75006
Accès :
Métro : Pont Neuf (Line 7), Odéon (Lines 4 and 10), Saint-Michel (Line 4), Châtelet (RER A and B), Saint-Michel Notre-Dame (RER B and C)
Parking :
Harlay Pont Neuf, Quai des Orfèvres, 75001
[FR]
La galerie est très heureuse de présenter «Festival of the Phoenix Sun», la 2e exposition personnelle de l’artiste indienne Rithika Merchant à Paris. Avec 15 oeuvres inédites sur papier inspirées du culte du soleil, Merchant poursuit l’exploration d’idées développées en 2021 qui proposaient une vision holistique de l’univers.
Rithika Merchant (née en 1986, vit entre Barcelone et Bombay) crée dans son travail une mosaïque de mythes qui questionne les récits traditionnels que l’on retrouve dans toutes les cultures. Son oeuvre explore les mythes épiques au-delà des géographies, tout en développant son propre vocabulaire visuel fait de créatures et de symboles. Dans «Festival of the Phoenix Sun», Merchant a étudié de façon approfondie les principes et fonctions de l’astre Soleil, des concepts alchimiques jusqu’aux théories scientifiques actuelles, et a recréé un Helio, ou culte animiste futuriste, dont le sens serait de nous aider à survivre à nous-mêmes et à la destruction que nous avons infligée à notre planète. Elle propose un syncrétisme de récits traditionnels («Solar Syncretism») à partir des mythologies égyptienne, romaine, aztèque, des cultes chamaniques et animistes, des rites bouddhistes, ou de la cartographie européenne du XVe siècle.
Partant du constat que le Soleil fut considéré comme une divinité dans majorité des cultures anciennes, Rithika Merchant transpose dans ses propres récits le culte monothéiste au dieu soleil Aton proclamé par Akhenaton («Unconquered Sun»), s’approprie une divinité égyptienne de la création et du renouveau («Bennu And Futuraheliopolis»), ou bien la légende aztèque du 5e soleil comme nouvelle énergie et source d’opportunité («The Sixth Sunrise»). Elle fusionne également des approches théorique et ésotérique de l’impact du Soleil sur la Terre. La rotation synodique de la Terre autour du Soleil, base des calendriers solaires (dont le calendrier grégorien), est évoquée dans de délicats collages géométriques («Aphelion», «Perihelion»). Elle emprunte aux traditions alchimiques et aux philosophies hermétiques leur soleil noir («Midnight Sun») ou encore les étapes du Magnus Opus aboutissant à la transmutation des métaux en or («Citrinitas»).
Rithika Merchant examine par extension dans son travail la raison pour laquelle l’humanité a besoin de croire et de vénérer les forces qui la dépassent. Partant du principe que les cultes découlent d’un besoin humain de trouver un sens à la vie, la nature et la science répondant à «comment» et les cultes et religions à «pourquoi», elle propose sa propre cérémonie rendant hommage au Soleil. Tel le phoénix qui renaît chaque jour, l’astre y est célébré à la façon des Saturnales romaines («Festival of the Phoenix Sun»), au retour de la lumière après le solstice d’hiver (Dies Natalis Solis Invicti ou anniversaire du soleil invincible).
Cette 2e exposition personnelle de Rithika Merchant à Paris est aussi l’occasion de sortir sa toute première lithographie en édition limitée (sur une pierre créée chez Idem Paris).
[ENG]
We are pleased to present “Festival of the Phoenix Sun”, the second solo exhibition of Indian artist Rithika Merchant in Paris. With 15 new works on paper inspired by the cult of the sun, Merchant continues to explore ideas developed in 2021 that proposed a holistic vision of the universe.
Rithika Merchant (b. 1986, lives between Barcelona and Mumbai) creates a mosaic of myths that questions traditional narratives found in all cultures. Her work explores epic myths across geographies, while developing her own visual vocabulary of creatures and symbols. In “Festival of the Phoenix Sun”, Merchant has studied in depth the principles and functions of the Sun, from alchemical concepts to current scientific theories, and has recreated a Helio, or futuristic animistic cult, which purpose is to help us survive to ourselves and the destruction we have inflicted on our planet. She proposes a syncretism of traditional narratives (“Solar Syncretism”) based on Egyptian, Roman and Aztec mythologies, shamanic and animist cults, Buddhist rites, or 15th century European cartography.
Based on the fact that the Sun was considered a deity in most ancient cultures, Rithika Merchant transposes into her own stories the monotheistic cult of the sun god Aton proclaimed by Akhenaton (“Unconquered Sun”), or an Egyptian deity of creation and renewal (“Bennu And Futuraheliopolis”), as well as the Aztec legend of the 5th sun as a new energy and source of opportunity (“The Sixth Sunrise”). She also merges theoretical and esoteric approaches to the impact of the Sun on the Earth. The synodic rotation of the Earth around the Sun, the basis of solar calendars (including the Gregorian calendar), is referred to in intricate geometric collages (“Aphelion”, “Perihelion”). She borrows from alchemical traditions and hermetic philosophies their black sun (“Midnight Sun”) or the stages of the Magnus Opus leading to the transmutation of metals into gold (“Citrinitas”).
By extension, Rithika Merchant examines why humanity needs to believe in and worship powerful forces. Based on the premise that cults arise from a human need to find meaning in life, with nature and science answering ‘how’ and cults and religions answering ‘why’, she has created her own ceremony in honor of the Sun. Like the phoenix that is reborn every day, the Sun is celebrated in the manner of the Roman Saturnalia (“Festival of the Phoenix Sun”), at the return of light after the winter solstice (Dies Natalis Solis Invicti or Birthday of the invincible Sun).
This second solo exhibition of Rithika Merchant in Paris is also the occasion to release of her very first limited edition lithograph (on a stone created at Idem workshop in Paris).
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