[20 – 23/10/16] YIA Art Fair Paris
+ infos (horaires d’ouverture et accès)
Du 20 au 23 octobre 2016 au Carreau du Temple, Paris.
Artistes représentés sur notre stand : Jessica Harrison, Mu Pan, Andrew Schoultz, Swoon.
+ infos (horaires d’ouverture et accès)
Du 20 au 23 octobre 2016 au Carreau du Temple, Paris.
Artistes représentés sur notre stand : Jessica Harrison, Mu Pan, Andrew Schoultz, Swoon.
La galerie présente pour la rentrée 2016 une sélection des photographies de l’artiste-plasticienne Dawn Ng, figure montante incontournable de la jeune scène artistique de Singapour. Le travail protéiforme de Dawn Ng s’exprime par le biais de la photographie, du collage, de l’illustration, d’installations utilisant la lumière ou d’autres supports, autant pour des galeries et des commanditaires privés que pour des institutions publiques comme le Singapore Art Museum (SAM). Une majeure partie de son travail joue malicieusement avec les notions d’appartenance, d’identité et de nostalgie. Son parcours dans la publicité se retrouve dans la résonance pop de son travail, et sa tentative de jouer avec l’évidence pour dire la vérité. Elle a récemment réalisé une installation monumentale pour la Fondation Hermès à Singapour commandée à l’occasion de la réouverture de leur flagship (2016).
A THING OF BEAUTY, sa plus récente série de photographies réalisées en 2015 dont une sélection est montrée à la galerie, présente des installations à la façon de natures mortes, mettant en scène des petits objets de la vie quotidienne collectés auprès de particuliers. Dans cette série est célébrée la minutie, sous forme d’objets, de la vie de tous les jours, culminant dans une sorte de monde merveilleux de formes et d’ombres qui auraient pu être construites dans la pierre. La pléthore d’objets collectés pour cette palette a été récoltée auprès d’un total de 138 mères de famille et petits commerces, de la boulangerie à l’épicerie de quartier, au coeur des quartiers résidentiels de Singapour, transformant chaque installation en documentation anthropologique des petites choses que nous possédons aujourd’hui et maintenant. A THING OF BEAUTY est une célébration du quotidien et de l’ordinaire. Diplômée en art et journalisme de la Georgetown University, Washington DC, et de la UCL Slade School of Fine Art, Londres, elle a passé ces 10 dernières années entre Singapour, Paris et New York à cumuler des activités dans l’art, le design et publicité. En 2009, son installation I FLY LIKE PAPER GET HIGH LIKE PLANES a intronisé Dawn comme le nouveau «tour de force» de la jeune scène artistique singapourienne, suite de quoi son installation WALTER (un lapin géant gonflable) fut acquise pour la collection permanente du Singapore Art Museum. Il a été prêté en France en 2015 pour une exposition au MAC Lyon consacrée aux meilleurs jeunes artistes de Singapour, puis montré à Lille pour le grand événement culturel «Renaissance» de Lille3000 à l’automne 2015. Female Magazine, le premier magazine féminin de Singapour, lui a confié cet hiver la DA des 40 pages de leur numéro spécial Arts & Design.
Dawn a récemment réalisé HOW TO DISAPPEAR INTO A RAINBOW, une installation commandée par la fondation Hermès à Singapour pour leur espace Aloft, à l’occasion de la réouverture de leur flagship. + infos
Nous sommes heureux de recevoir la deuxième exposition personnelle de Jessica Harrison à Paris, après le succès de sa 1ère exposition chez nous en 2014 et le succès de «Ceramix» à la Maison Rouge, dont l’une de ses figurines tatouées en porcelaine est à l’affiche. Cette nouvelle exposition à la galerie présente le résultat de 3 mois de résidence que Jessica Harrison a réalisée fin 2015 au réputé EKWC, centre d’art dédié à la céramique aux Pays-Bas. Là-bas, elle a étudié la fabrication de la porcelaine et a expérimenté diverses sortes de glaçures et de modelage.
« Pink, Green, Blue & Black » est le titre du nouvel ensemble de 4 séries d’oeuvres que Harrison a produit au EKWC, qui pousse plus avant ses recherches actuelles sur la relation entre la vue et le toucher, les mécaniques de perception et les erreurs d’interprétations. Elle explore ainsi la physicalité de la céramique et l’espace entre « faire » et « voir » les objets, créant un ensemble complexe d’erreurs et de défauts volontaires mesurés, fabriqués à partir d’une accumulation d’observations imparfaites.
La première série, « Things from the V&A », reconstitue la collection éclectique des vases et récipients du Victoria & Albert Museum, Londres, qu’elle a reproduite avec la technique sommaire du modelage à la main à base de boudins de pâte de porcelaine et de porcelaine à cendre d’os (un type de porcelaine composé d’un minimum de 30 % de cendre d’os désagrégée, d’où le nom anglo-saxon de « Bone China »). Les formes grossières obtenues par un modelage rapide, parfois au point de s’effondrer, contrastent avec le matériau utilisé, la porcelaine, synonyme d’une lisse préciosité. Harrison a travaillé à partir d’images de la collection du V&A glânées dans des livres ou sur Google. Les défauts devenus apparents au cours du modelage ont été ignorés ou au contraire, encouragés : bien qu’il s’agisse d’une façon totalement inappropriée pour recréer les objets originaux ayant servis de modèles, la vitesse et les gestes sans restreinte employés pour recréer ces pièces sont des éléments cruciaux du travail de l’artiste, où le processus créatif, fait d’imperfections et d’erreurs, devient un médium en soit. Ainsi chaque vase devient un objet performatif sur duquel on peut « lire » comment, via les inflexions visibles sur le matériau, ils ont été créés, et à quels stades il a fallu que l’artiste fasse une pause afin d’éviter que l’argile ne s’effondre.
La deuxième série, « Bone China Figures », poursuit cette reconstitution grossière modelée à la main de modèles existants en porcelaine, cette fois-ci de figurines produites à échelle industrielle par des fabricants tels que Royal Doulton ou Coalport, typiquement anglais, représentations idéalisées de la femme dans des poses et costumes d’un autre temps. A distance, ces figurines faites à la main dans un camaïeu de roses rappellent en effet la silhouette de ces décorations populaires de cheminées. Cependant alors qu’on s’en approche, la façon rapide et sommaire avec laquelle elles ont été modelées se révèlent dans leur pose grossièrement formée.
Les deux dernières de ces nouvelles séries d’oeuvres réutilisent quant à elles ces figurines originales, une pratique pour laquelle Jessica Harrison est plus connue. Consciente de cette association entre son travail et ces figurines, elle a souhaité mettre ces objets à contribution dans cette phase plus expérimentale de son travail, explorant les possibilités de la céramique. Ici l’artiste s’est inspirée de la série de céramiques naufragées ensevelies par des centaines d’années passées sous la mer qui sont exposées au Victoria & Albert Museum, et a transposé le concept à des figurines qu’elle a vernies couche sur couche de glaçure jusqu’à leur recréer comme des épidermes épais fusionnant avec les objets qui se trouvent en dessous. Les sculptures gardent cette posture et leur volumineux costume caractéristique, mais sont étouffées sous des croûtes organiques qui leur sont étrangères, servant de conclusion à point nommé pour cette exposition consacrée à l’exploration de la céramique comme matériau.
Biographie
Née en Angleterre en 1982, Jessica Harrison s’est installée en Ecosse pour étudier la sculpture au Edinburgh College of Art en 2000, y obtenant un PhD en pratique de la sculpture en 2013. Désormais conférencière au Edinburgh College of Art, elle vit et travaille à Edinburgh et a été récemment élue académicienne à la Royal Scottish Academy.
Son travail est actuellement présenté dans CERAMIX à La Maison Rouge, Paris, et précédemment en 2015 au Bonnefanten Museum, Maastricht, une exposition itinérante organisée en collaboration avec Sèvres Cité de la Céramique. En 2015, elle a participé à «Dismaland» à Weston-Super-Mare, exposition-parc à thème de Banksy, et à « Sweet 18 », Kasteel d’Ursel, Belgique. En 2014, le centre d’art Jupiter Artland à Edinburgh a présenté son solo show «Broken», tandis que la Galerie LJ lui avait consacré son premier solo show à Paris, « Flash ».
Toutes les oeuvres ont été réalisées à sundaymorning@EKWC, un programme de résidence artistique du European Ceramic Workcentre à Oisterwijk, Pays-Bas (https://sundaymorning.ekwc.nl/).
Cette résidence a été possible grâce au soutien de Creative Scotland et du Hope Scott Trust.
La Galerie LJ est fière de présenter la 1ère exposition personnelle à Paris de l’artiste français originaire de Guadeloupe, Samuel Gélas, né en 1986. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris Cergy, résident de la Cité Internationale des Arts, son travail fut notamment découvert du grand public au Salon de Montrouge 2012 en France, et ArtBemao 2013 en Guadeloupe. En 2015 ses peintures ont été présentées à Paris dans des expositions collectives à la Galerie Nathalie Obadia et la Galerie LJ.
La démarche picturale de Samuel Gélas s’apparente à la figuration narrative et au pop art dans une forme à la fois ludique, poétique et critique du monde. Le peintre de 30 ans regarde et analyse les phénomènes médiatiques et sociétaux de la vie quotidienne. La plupart de ses œuvres questionnent la nature humaine à travers ses diverses formes d’animosité et d’animalité dans un corpus travaillant avec force la question des violences urbaines, sociales et culturelles.
Pour sa nouvelle série de peintures à la pierre noire et l’acrylique produite en 2015-2016, Gélas s’est inspiré du néologisme inventé par le critique d’art guadeloupéen Jocelyn Valton : «négricide», dans un texte publié en 2015. Associant « nègre » et « homicide », ce terme désigne «l’ensemble des meurtres de masse, ou au caractère moins étendu, perpétrés sur une grande échelle de temps, allant du XVème au XIXème siècle, contre les Africains réduits en esclavage par des trafiquants pour les colons européens (…) dans le contexte raciste de la traite négrière transatlantique ».
C’est suite à une déclaration de François Hollande le 27/01/2015 à propos de la la Shoah, qualifiée de plus grand génocide jamais commis, que s’ensuivent les réactions de nombreux intellectuels noirs, dont l’artiste guadeloupéenne Joëlle Ursull dans une lettre ouverte envoyée au président dénonçant la hiérarchisation des horreurs de l’Humanité, ou Valton avec la publication de son texte. Interpellé par ces débats, Gélas décide de proposer une série de peintures introspectives et engagées qui questionnent ses origines et celles des afro-descendants caribéens, sur fond ocre rouge rehaussé de noir, symboles de la peau noire et du sang. L’esclavage y est évoqué dans son extrême violence, renforcée par le truchement de la représentation animale. L’idée que la traite négrière ait sa propre appellation, Négricide, a inspiré à Gélas cette série de peintures qui en traduisent le caractère inhumain via des métaphores faisant référence au monde animal et aux objets. Il représente les divers châtiments que pouvait subir quotidiennement les esclaves : traversée de l’Atlantique entassés dans les cales des navires, lynchages, pendaisons, crémations en masse, viols routiniers, pieds et mains coupés, ou encore finir dévoré par des chiens, le tout détaillé et légiféré dans le Code Noir, sont quelques exemples du caractère génocidaire de la traite négrière évoqués dans ses peintures. Ce travail trouve tout son sens aujourd’hui alors que la question des réparations se pose parmi les afro-descendants.
● LE PROJET ●
Il est né d’une envie commune : celle de l’artiste de vouloir confronter ses sculptures aux collections du Muséum, et celle du Muséum de proposer au visiteur un regard différent sur les squelettes patrimoniaux présentés dans les Galeries de Paléontologie et d’Anatomie Comparée.
Une douzaine d’œuvres (sculptures et dessins) seront exposées dans les galeries ainsi que dans le Jardin des Plantes. L’exposition sera conçue comme un parcours au sein des collections. Elle pourra commencer ou se prolonger dans le Jardin avec la présentation de pièces monumentales en bronze et fonte de fer.
Une table-ronde réunissant des scientifiques du Muséum, un critique philosophe d’art et l’artiste, aura lieu le 11 avril 2016 dans l’Amphithéâtre des Galeries.
Le film «Quentin Garel L’Animé» de Benoît de Vilmorin, réalisé sur l’artiste et son œuvre en 2015, sera également programmé dans l’Amphithéâtre des Galeries.
● L’ARTISTE ●
Né en 1975, diplômé de l’ENSBA Paris (1998) et ex-résident de la Casa Velasquez Madrid, Quentin Garelvit et travaille à Paris et en Normandie. Il développe un travail de sculpture mettant en œuvre des assemblages de bois divers autour de deux thèmes : le trophée animal et le vestige paléontologique. Ce travail ouvre une fenêtre sur les relations complexes qu’entretient l’homme avec les animaux au travers de leur représentation. Il a prolongé ces thèmes avec la fonte de fer et le bronze qui lui apportent une dimension plus monumentale et l’ouvrent vers des espaces extérieurs. Il travaille également sur la surprise suscitée par les changements d’échelle de certaines de ses sculptures (mandibule, crâne d’oiseau, de macaque, de vache…).
Il est représenté par la Galerie LJ, Paris, depuis sa fondation en 2007.
● LE MUSÉE ●
Galeries de Paléontologie et d’Anatomie Comparée
Accès par le 2 rue Buffon, 75005 Paris
Horaires : ouvert tous les jours sauf le mardi et le 1er mai de 10h à 17h
Exposition ouverte au public à partir du 16 mars 2016
+ infos sur le site du Muséum
[FR]
A l’occasion de son exposition personnelle “Le Magicien d’Os” au Muséum National d’Histoire Naturelle (16 mars-12 septembre 2016), nous présentons conjointement des sculptures récentes de Quentin Garel, bois et bronze de petit à moyen formats, à la galerie du 26 mars au 23 avril. Nous présenterons également une sélection de ses sculptures à Bruxelles sur notre stand à la foire YIA Bruxelles, au Louise186, avenue Louise, Ixelles, du 21 au 24 avril 2016.
[ENG]
In conjunction with his current exhibition at the National Museum of Natural History (March 16th-September 12th 2016), we are presenting a selection of recent sculptures by Quentin Garel, wood and bronze, small and medium scale, at the gallery from March 26th through April 23rd 2016. We will also show a selection of his sculptures on our booth at YIA Art Fair in Brussels from April 21st to 24th 2016.
Nous sommes heureux de participer avec 34 autres galeries à la 1ère édition de la foire parisienne YIA en Belgique pendant ArtBrussels, au Louise186, espace créé par Amandine Wittouck et Charles Breckpot dans un immeuble de 3000m2 en plein coeur de la ville (avenue Louise, Ixelles).
We’re very pleased to participate to the first edition of Parisian art fair YIA, in Belgium in conjunction with ArtBrussels, located in Louise186 art space in the heart of the city in Ixelles neighborhood.
+ infos
La galerie LJ est heureuse de présenter «Fugue», la 2e exposition personnelle d’Antoine Corbineau en ses murs. Illustrateur à la notoriété grandissante (notamment pour sa fameuse Carte de Paris), il cultive également une œuvre de peintre. C’est suite à sa sélection au Salon de Montrouge en 2011 qu’il se met à consacrer à sa peinture le temps et l’énergie nécessaires.
Corbineau a construit sa nouvelle exposition, « Fugue », sur la base de deux mouvements parallèles et simultanés, qui se sont étalés sur plus d’une année avant de passer à la réalisation des oeuvres :
D’une part, une collecte d’images et de photos très variées, sur le web et via des photos prises avec son téléphone portable, dans les médias aussi bien que dans la nature ou en voyage. Un ensemble protéiforme et symptomatique de l’abondance médiatique dans laquelle nous sommes plongés, classés de façon chronologique par mois de collecte.
D’autre part, une collecte d’images cette fois mémorielle et non matérielle, de souvenirs personnels lointains, de son enfance en particulier, qu’il a transcrit rapidement en croquis sans intention préalable dans leur sélection. Il pouvait s’agir du souvenir d’un arbre au fond d’un jardin autant que d’un voyage sur les îles Eoliennes.
Partant de cette « boîte à outils » abondamment approvisionnée, il utilise la peinture pour réinstaller, reconnecter certaines images ou visions du passé ensemble, et glisser sous les “peaux” de la peinture différents temps et différentes physicalités. C’est une démarche contradictoire puisqu’elle conjugue une mouvement de sortie de soi autant qu’une introspection. Certaines « couches » restent invisibles dans l’image recomposée, mais elle sont dans l’essence de chaque tableau.
De manière récurrente apparait un homme, ou sa présence suggérée, autour duquel flotte une nature souvent idyllique et prépondérante, dans un paysage volontairement peu descriptif, qui échappent à une lecture univoque. De cette sorte c’est l’idée de Fugue qui est apparue, au cours de la réalisation des peintures, correspondre à l’idée à l’esprit du travail en création.
« Fugue », comme forme d’écriture contrapuntique, faite de superpositions de voix, images et souvenirs de différentes époques, dont le sujet demeure insaisissable puisque la composition constituée est faite de strates qui s’entrecroisent en s’auto-absorbant, plutôt qu’en se combinant côte à côte, sans que les clefs, les sources ne soient données frontalement. La peinture « Skype » est par exemple inspirée d’une peinture de femme au piano de Félix Vallotton et d’un visuel trouvé sur le web d’une scène banale très contemporaine, avec une mise en abîme de la véritable peinture « Vendredi » de Corbineau qui se retrouve accrochée au mur dans sa peinture « Skype ».
« Fugue », au sens le plus évident, celui de la fuite vers un ailleurs, puisque l’ensemble des travaux présentées ont des fils les reliant entre eux et malgré eux, qui suggèrent un mouvement, un déplacement, une évasion, un instinct de l’échappée. Il s’agit souvent de lieux frontières entre ville et nature, de banlieues en bordures de forêt, de rivières fuyant la ville endormie. Les peintures sont là pour pétrifier ces spectres qui vont et viennent, puis s’échappent.
La galerie LJ est heureuse de présenter «Fake Cover», la 1ère exposition personnelle à Paris de l’artiste américain originaire de Taiwan, Mu Pan, qui rassemble deux années de productions. Ses peintures d’une grande précision proposent une narration, souvent des scènes de bataille, qui lui permettent de multiplier les péripéties mais aussi les critiques. On l’a découvert à Paris dans l’exposition collective d’artistes «outsiders», Hey!Modern Art & Pop Culture (Halle Saint-Pierre, 2013).
[FR]
Mu Pan, né en 1976 à Taiwan, a émigré aux Etats-Unis en 1997 avec sa famille. Il a étudié à la School of Visual Arts de New York où il a obtenu en 2007 un M.F.A avec félicitations. Vivant à Brooklyn, il travaille à l’acrylique ou à l’huile, et réalise parfois des sculptures en origami. Il a également une abondante production de croquis et dessins personnels. En parallèle à son travail d’artiste il enseigne à la réputée école d’arts appliqués Parsons, à Brooklyn.
A mi-chemin entre Utagawa Kuniyoshi, dernier grand maître de l’estampe dans le mouvement ukiyo-e et parrain du surréalisme brutal dans l’art japonais, et Toshio Saeki, avant-gardiste de l’ukiyo-e érotique, se trouve Mu Pan. Les narrations qu’il élabore mettent en scène des événements de l’Histoire chinoise et japonaise classique et contemporaine, réinterprétés selon son langage pictural, engagé et politique. Ses nouveaux mythes sont marqués par des personnages hybrides et des éléments de culture populaire à la limite du cartoon. Ses peintures narratives sont aussi le prétexte d’acerbes critiques sociales de ses pays d’accueil et d’origine, sur l’immigration, la gentrification des quartiers populaires de New York ou la nouvelle génération de jeunes de Taiwan.
Les singes tiennent une place prépondérante dans sa nouvelle série de peintures intitulée Screaming Monkeys : ils incarnent des personnages tantôt hargneux, agressifs ou stupides, dans des scènes où sont particulièrement critiqués les japonais pour leur implication dans la Seconde Guerre Mondiale. La trame de fond de ces oeuvres est la défense d’un patrimoine, d’une culture chinoise qui serait, selon les circonstances, reniée, bafouée ou spoliée, un héritage culturel dont l’artiste, émigré, est fier et qu’il entend préserver, non sans humour, amertume et nostalgie.
[ENG]
Mu Pan emigrated from Taiwan to the US in 1997 with his family. He studied at the School of Visual Arts in New York where he earned an MFA in 2007 with honors. He works in acrylic or oil, and sometimes makes sculptures origami. He also has an abundant production of sketches and personal drawings. In parallel to his work as an artist he teaches at the renowned Parsons School of Applied Arts in Brooklyn.
Halfway between Utagawa Kuniyoshi, the last great master of printmaking in the ukiyo-e movement and sponsor of brutal surrealism in Japanese art, and Toshio Saeki, pioneering erotic ukiyo-e, stands Mu Pan. He develops narrative paitings that depict events of the Chinese and Japanese classical and contemporary history, reinterpreted according to his pictorial language, and political commitment. His new myths are marked by hybrid characters and elements of popular culture on the edge of cartoon. His narrative paintings are also the pretext of scathing social criticism of his host and original countries, about immigration, gentrification of the neighborhoods of New York or the new generation of young people living in Taiwan.
The monkeys are predominant in his recent series of paintings: they embody the characters sometimes surly, aggressive or stupid, in scenes where Japanese are particularly criticized for their involvement in the Second World War. The backstory of these works is defending a heritage of Chinese culture that would, in the circumstances, denied, violated or despoiled, a cultural heritage which the artist, emigrated, is proud and intends preserve, not without humor, bitterness and nostalgia.
Pour la rentrée 2015 la galerie propose les nouvelles séries d’oeuvres sur papier de Brendan Monroe, Evah Fan & Tangent Lin, ainsi qu’un focus important sur les oeuvres de Clara Fanise qui poursuit son travail de dé-construction de l’architecture urbaine à travers sa série “Réaliste/Abstrait”, qui nous emmène cette année à Rotterdam, Bruxelles, Paris ou encore Singapour. Clara a été sélectionnée cet été pour le prix belge Art Contest 2015 avec cette série d’oeuvres en particulier (10 finalistes, 3 lauréats). Art Contest est depuis 2005 le concours annuel d’art contemporain de référence pour les jeunes artistes belges ou résidant en Belgique parrainé par Hans Op de Beeck et soutenu par la Fondation Boghossian.
La série “Réaliste/Abstrait” est la réponse plastique de Clara à la question : « Comment donner à voir la construction d’une image figurative? ». Clara Fanise décompose l’exécution de l’image en dédoublant chaque geste, chaque trait, chaque forme. La seconde matière picturale, constituée de la même substance que la première, est libérée des contraintes de la représentation. Elle peut muer et prendre d’autres formes. Parfois, elle laisse le doublon sur sa matrice originelle, qui de lui-même ressemble à une carte de la ville représentée. Ou bien, elle l’emmène sur d’autres formats, le répertorie, en fait des nuages, des coulures, des vagues, des explosions.
Les nouvelles oeuvres de Brendan et Evah annoncent quant à elles leur participation prochaine au festival WOPS à Toulouse (octobre 2015) initié par Fafi, mêlant street art, exposition originale, musique et rencontres culturelles. Brendan peindra notamment une peinture murale permanente dans la ville.
Email hello@galerielj.com
Tel +33 (0) 1 72 38 44 47
Adresse
32 bd du Général Jean Simon
75013 Paris, France
M(14) BNF
RER (C) BNF
T(3a) Avenue de France
Horaires d'ouverture
Du mardi au samedi
De 11h à 18h30