23 April 2013
Dans la continuité de notre précédent article sur Ana Roldán et en guise d’introduction à notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, c’est le travail de Sandrine Pelletier que nous vous proposons de (re)découvrir ici.
Les collectionneurs français sont déjà familiers de son travail puisque Sandrine a vécu ces dernières années à Paris (avec un passage notamment à la galerie Frank Elbaz), avant de retourner vivre à Genève, puis quelques mois au Caire en Egypte. Elle est de retour sur Paris depuis quelques mois et nous sommes ravis de l’accueillir à nouveau à la galerie. On se souvient notamment de sa contribution remarquée dans notre exposition collective consacrée au fil et au tissu en 2009 (Fils croisés).
Sandrine a été sélectionnée pour les prestigieux Swiss Art Awards 2013 et son travail sera par conséquent présenté pendant Art Basel.
Les pièces que Sandrine Pelletier présente dans l’exposition «Last Exit to Ordalia» puisent leur origine dans une image d’archive représentant l’incongru Baron’s Palace d’Héliopolis, un quartier au nord du Caire (Palais du Baron Empain). Ce dernier y est présenté peu de temps après l’achèvement de sa construction en 1911, isolé au centre d’un terrain vague. Sandrine Pelletier a découvert Le Caire au cours d’une résidence de 6 mois en 2012. L’installation que lui a inspiré le Palais est constituée de trois plateaux sur lesquels alternent sculptures tentaculaires et plaques de terre étirées. Le traitement de la surface est partiellement émaillé de noir brillant et présente tantôt les mouvements de doigts et tantôt des éléments d’architecture plus détaillés. Une sélection de dessins sera également présentée, issue de cette résidence au Caire, ainsi qu’un livre édité à cette occasion.