Exposition “Last Exit (…)” : focus sur Elise Gagnebin-de Bons
Notre prochaine exposition consacrée à la jeune création d’origine ou formée en Suisse, sera l’occasion de présenter pour la première fois en France le travail d’Elise Gagnebin-de Bons. Née en 1976, elle vit et travaille à Lausanne, et est diplômée de l’ECAL.
Le travail d’Elise Gagnebin-de Bons se développe tant sur l’axe vertical de l’art, c’est à dire sa dimension historique, que le long de l’axe horizontal, définissant quant à lui sa dimension sociale. Elle considère le phénomène de société – violent le plus souvent – et la marginalité comme des élément de la réalité constituant autant de sources immatérielles d’inspiration. Cris et chuchotements des hooligans, des fans de Death Metal ou des membres de sociétés secrètes, fonctionnent alors comme des signes de la réalité à l’instar des objets qui l’habitent.
Ses collages élaborent un vocabulaire et une syntaxe à même de saisir l’ensemble de son univers : récurrence d’un champ iconographique en lien avec le milieu du rock, de la marginalité mais aussi de la pensée révolutionnaire. On retrouve le concept du collage et de la confrontation jusque dans ses objets et ses installations aussi bien à un ordre conspirateur, estudiantin, mystique voire criminel.
Sa vidéo « TIP TAP OIL », qui sera montrée à la galerie, présente une danseuse qui exécute une double action : celle de danser et celle de déverser sur elle-même le liquide, en l’occurrence de l’essence. Cette vidéo fait référence à un fait d’actualité politique récurrent dans l’histoire contemporaine : l’immolation.